Nous apprenons aujourd'hui que le gouvernement fédéral fait un premier pas positif en direction de la police. 

Le gouvernement souhaite accélérer notre augmentation salariale, qui est actuellement étalée sur trois ans. L’AR prévoit que nous recevions 45% en octobre 2023, 45% supplémentaires en octobre 2024 et enfin les derniers 10% de l'augmentation promise en octobre 2025. 

Le gouvernement a décidé d'appliquer ces deux dernières augmentations en même temps, en octobre 2024. Nous obtiendrons donc 55 % de l'augmentation salariale promise en octobre 2024. 

Nos ministres de tutelle empruntent-ils une voie constructive ? Défendent-ils "leurs policiers" ?

 

Sommes-nous impressionnés ? Est-ce que nous tombons de notre chaise de stupéfaction ? Sommes-nous en extase ? Non, loin de là. 

D'ailleurs, le gouvernement sait que près de 60 % de ces montants bruts lui reviennent sous forme d'impôts. 

 

Il y a environ 2 ans, nous nous sommes assis autour de la table pour discuter de dossiers très importants comme l'augmentation des salaires, le régime de fin de carrière,..... 

Le dialogue social a été lent et très difficile. Des accords écrits ont finalement été conclus. Malheureusement, à un moment ultérieur et de manière totalement inattendue, ce gouvernement fédéral a pris des positions unilatérales et a modifié les accords écrits. Il a laissé tomber la police comme une brique. C'est un fait rare dans ce pays. 

 

Sur ce point, la poursuite de la concertation sociale a échoué. Ce gouvernement s'est enfoncé dans les tranchées et ne voulait plus faire de concessions. Il a décidé en autocrate et la police a été autorisée à intervenir. Nous sommes dans cette impasse depuis un certain temps déjà. 

Entre-temps, nous avons vécu des incidents très douloureux au cours desquels nous avons dû faire face à de nombreuses difficultés. 

 

Cette décision (qui nous surprend parce qu'elle n'a pas fait l'objet d'une négociation) est-elle un signal de notre gouvernement fédéral indiquant qu'il est disposé à revenir à la table des négociations de manière constructive ?

Est-il prêt à revenir autour de la table sur tous les dossiers, y compris celui des fins de carrières ? 

Y a-t-il une lumière au bout du tunnel ?

 

Nous sommes évidemment très critiques à cet égard, mais nous ne fermons certainement pas la porte. Il n'est pas facile d'effacer les deux dernières années, qui ont été marquées par de nombreuses décisions unilatérales préjudiciables aux fonctionnaires de police. 

Nous sommes prêts à nous asseoir autour d'une table, mais seulement si le gouvernement fédéral fait preuve de bonne volonté.

Il ne lui sera pas facile de regagner notre confiance. 

 

Alors, cher gouvernement, sortez de vos tranchées et venez au dialogue social avec une attitude constructive et positive. 

 

Put your money where your mouth is.