Chers dirigeants,

En tant que petit syndicaliste, je me permets de vous écrire.


Je serai bref et clair. C’est que je ne voudrais pas prendre de votre temps, plus que nécessaire.

Je dois constater que, pour certains dossiers (Labo, SPC,…), les syndicats sont totalement mis hors jeu par le Cabinet de l’Intérieur. Je dois constater que les dirigeants de la police fédérale ne sont pas en mesure de donner des réponses claires et limpides aux questions de leurs propres collaborateurs.

Nous parlons constamment analyses des risques, facteur de Bradford, mesures d’accompagnement social, etc.

Mais il n’y a qu’une réalité, Messieurs. Vos fidèles serviteurs souffrent.
Nous courons droit vers des drames sociaux.

Vous allez me dire, mais de quoi parlez-vous ? De quels services s’agit-il ?

Je vous parle de tous les services de la police fédérale qui ne sont plus en mesure d’excécuter leurs missions d’une manière correcte.
Je vous parle de tous ces collègues qui sont au bout du rouleau.
Je vous parle de cette majorité silencieuse, cette zone grise qui vous laisse à penser qu’il n’y a pas de problèmes. Mais la vérité est que tout le monde se plaint.
Je vous parle de ces collaborateurs qui attendent inquiets et impatients de savoir si, demain, ils existeront encore.
Je vous parle de ces collègues qui sont exposés à la critique de la société.
Je vous parle de ces pères et mères qui sont heureux de rentrer entiers à la maison après une nouvelle mission risquée.
Je vous parle de ces policiers qui sont totalement désabusés suite à toutes ces rumeurs, ces conjectures, ces bruits fous.

Messieurs les décideurs, qui que vous soyez, redonnez aux gens l’espoir, rendez-leur des perspectives d’avenir.
Mais surtout, donnez-leur des réponses claires. Des réponses justes, correctes et dépourvues d’ambiguïté.

Le SNPS a toujours été attentif au bien-être du personnel. Et nous continuerons à défendre les droits des membres du personnel. Nous continuerons à prendre nos responsabilités au sein des différents organes de consultation. Et, chaque fois que cela sera nécessaire, nous utiliserons tous les moyens légaux pour mettre les autorités face à leurs responsabilités.

Le SNPS dit maintenant STOP.

Et comme déjà dit, pour ceux qui l’auraient oublié : Laissez-nous travailler et surtout, ne touchez plus à notre statut.

Carlo Médo

Président National